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04 février 2018

Que devient le Maroc ? Mustapha Tossa sera mon invité le 11 février

Mustapha Tossa

Retour pour cette émission à un pays dont nous n’avions pas parlé depuis longtemps, le Maroc. Mon invité sera particulièrement qualifié sur ce sujet, puisque c’est un journaliste franco-marocain, il s’agit de Mustapha Tossa. Je serai particulièrement heureux de le recevoir, d’abord parce que j’apprécie ses éditoriaux et analyses, à la fois sur des chaines de télévision nationales comme LCI ou France 24, mais aussi sur des médias israéliens, comme le « Times of Israël », où nous sommes des « collègues bloggeurs », ou la chaine I 24 où il donne souvent des interviews. Cela démontre déjà son ouverture d’esprit. Je serai heureux aussi de l’interviewer sur le Maroc, car bien qu’installé en France depuis une trentaine d’années, il suit de près l’actualité de ce pays, et depuis très longtemps : éditorialiste sur le site d’information Atlasinfo, il a aussi été correspondant à Paris de plusieurs quotidiens et hebdomadaires de son pays natal. Très présent sur les médias, il tient aussi deux blogs, et il est actif sur les réseaux sociaux. Alors j’ai intitulé cette émission « Que se passe-t-il au Maroc ? », parce qu’il est vrai que ce pays - sans doute celui du monde arabe que les Français connaissent le mieux -, est absent des écrans radar de l’actualité depuis plusieurs années, contrairement à d’autres états, victimes de guerres civiles passées ou présentes, du terrorisme, ou de conflits régionaux. Ce calme va-t-il durer ? Le Royaume chérifien a-t-il tous les atouts pour relever les défis des prochaines années ? Son éclairage nous le dira.

Parmi les questions que je poserai à Mustapha Tossa :

-          Le Département d’Etat américain a classé le Maroc dans la catégorie 1, celle des pays les plus sûrs pour les voyageurs. Comment l’expliquez-vous ? Est-ce la qualité de la police et des services de renseignement ? Est-ce une stabilité politique considérée comme assurée ?
-          En parfait contraste avec cette sécurité que le Royaume arrive à assurer dans son territoire, il y a un fait qui a beaucoup intrigué les commentateurs en Europe : l’origine marocaine – et plus précisément, rifaine – de beaucoup de terroristes : qu’en pensez-vous ?
-          Concernant la stabilité politique du pays. Il y a eu un mouvement de contestation au début des printemps arabes, début 2011, mais le peuple n’a pas basculé vers une vraie révolution. Il y a quand même eu la montée en puissance du parti PJD - Parti de la Justice et du Développement - qui a gagné les élections législatives, en 2011 comme en 2016, ainsi que les élections municipales dans les grandes villes : le PJD est un parti dit « islamiste modéré », mais il est quand même dans la même mouvance que les Frères Musulmans. Cela n’est-il pas une hypothèque sur l’avenir ?
-          Il y a un élément récurrent quand on évoque le Maroc, ce sont les relations qui demeurent détestables avec l’Algérie. Vous avez évoqué le 28 octobre dernier sur le « Times of Israël » des propos orduriers du ministre des affaires étrangères algérien Abdelkader Messahel. Comment expliquez-vous le « timing » de cette provocation ? Est-ce qu’il n’y a pas, dans le fond, des raisons idéologiques profondes expliquant l’animosité algérienne ?
-          Vous évoquez souvent dans vos publications, le rôle de pont du Maroc entre l’Union Européenne qui est juste de l’autre côté de la Méditerranée, et l’Afrique Noire qui est son prolongement géographique. Mais les relations n’ont pas été toujours roses, et le Royaume chérifien avait quitté l’Union Africaine – qui s’appelait à l’époque l’OUA – en 1984, suite à la reconnaissance du Polisario. Il vient d’annoncer son retour : pouvez-vous nous en dire plus ?
-          Le Maroc n’a pas voulu soutenir la démarche conjointe de l’Arabie Saoudite, de l’Egypte, des Emirats et du Bahreïn qui ont exigé - en appliquant un blocus pour faire pression - que Doha change de politique. Or il me semble que Rabat est beaucoup plus proche, idéologiquement, de ces quatre pays que du Qatar, qui apparait par contre comme un soutien du Hamas, du Hezbollah et un complice de fait de l’Iran : qu’est-ce qui empêche une prise de position marocaine : le poids financier des Qataris ? Le poids politique du PJD ?

Un sujet effectivement oublié des grands médias car le Maroc, et c’est heureux, ne vit pas de drames en ce moment. Mais il était nécessaire aussi, de refaire un point sur le pays, et j’espère que vous serez nombreux à l’écoute !

J.C