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20 juillet 2014

Rediffusions sur Judaïques FM. Et des petites vacances sur le blog



Comme chaque année, ma série radiophonique prend des "vacances" à chaque été, et Judaïques FM propose donc des rediffusions d'émissions déjà passées sur nos ondes.

J'avais déjà publié la programmation, mais à la demande de Judaïques Fm, mon émission sera également présente tous les dimanches du mois d'août.


Voici donc le programme corrigé à partir de dimanche prochain 27 juillet :

Emission du 27 juillet :

Rediffusion de l'émission du 23 mars 2014
            Sujet :  "Fin de partie pour le Hezbollah ?"
            Invité : M. Yves MAMOU

Emission du 3 août

Rediffusion de l'émission du 9 février 2014
            "La révolution syrienne peut-elle encore gagner ?"
            Invité : M. Jean-Pierre FILIU

Emission du 10 août  :

Rediffusion de l'émission du 18 mai 2014
            "La crise de l'eau au Moyen-Orient, historique et perspectives"
            Invité : M. Norbert LIPSZIC

Emission du 17 août  :

Rediffusion de l'émission du 1er juin 2014
            Sujet : "Israël et les Palestiniens, l'eau en partage"
            Invité : M. Norbert LIPSZIC

Emission du 31 août :

Rediffusion de l'émission du 29 juin 2014
            "Une femme révoltée, de Téhéran à Paris"
            Invitée : Mme Abnousse SHALMANI


Rendez-vous à toutes et tous, le dimanche 7 septembre pour une nouvelle émission.

Et pour les lecteurs du blog, rendez-vous ici le 1er août !

J.C

Un paysage diplomatique rassurant, mais fragile

Le Président égyptien Abdel Fattah al-Sissi

Voici venu enfin le moment de vous proposer une première synthèse, au treizième jour de cette nouvelle guerre entre Israël et le Hamas. J'ai longtemps repoussé cet exercice, d'abord en espérant qu'un cesser le feu arriverait assez rapidement comme en novembre 2012, de manière à ne pas avoir à écrire un article fragilisé par la dynamique du conflit : nous n'en prenons pas le chemin ; et entre le stock de missiles de l'organisation terroriste qui n'aurait été utilisé ou détruit qu'à moitié, et l'armée israélienne qui n'avance que lentement et sûrement depuis son entrée dans la bande de Gaza, on peut s'attendre à encore et au minimum, une ou deux semaines d'affrontements ...  Devant m'absenter pour un moment et ne revenir sur le blog qu'au tout début du mois d'août, voici donc un premier article qui - pour ne pas faire trop long - se limitera au terrain diplomatique.

Dans cette guerre souhaitée par le Hamas qui a tout fait pour que le conflit éclate - pour rappel, la tentative d'infiltration massive par un tunnel il y a une quinzaine de jours ; le pilonnage du Sud d'Israël avec des dizaines de roquettes en quelques heures juste avant le déclenchement de l'opération "Rempart défensif" -, le gouvernement de Jérusalem a bénéficié de l'appui de pratiquement tous les gouvernements occidentaux, avec bien sûr des nuances selon les capitales ; son droit à l'auto-défense a été reconnu, même si - et c'était aussi tout à fait compréhensif - des appels au cesser le feu ont aussi été tout de suite entendus. 

L'Egypte, ennemie de facto du Hamas qui  est une succursale des "Frères Musulmans" (chassés du pouvoir par l'armée il y a un an), a proposé un arrêt des hostilités avant toute négociation indirecte entre le parties, en ne s'engageant donc sur aucune des exigences de l'organisation islamiste ; le "cahier des charges" du Hamas comprend en effet la levée totale du blocus de la bande de Gaza, sans aucune garantie sécuritaire bien entendue, ce qui signifierait qu'une base avancée du Djihad menacerait à nouveau à la fois l'Egypte - dont le Sinaï est déjà déstabilisé par les filiales diverses d'Al-Qaïda ; et Israël, qui vient de réaliser combien son territoire est maintenant partout vulnérable - ceci étant dit, bien sûr, sans oublier la performance extraordinaire du système "Dôme de fer", mais en réalisant aussi que quelques "coups au but" sur des milliers de tirs de missiles tirés peuvent causer de gros dégâts. D'où donc le refus du "Califat" de Gaza d'en rabattre sur ses exigences ; d'où son refus du cesser le feu, accepté par Israël qui a bénéficié d'un soutien diplomatique renouvelé, et cela même après le déclenchement de l'offensive terrestre.
L'Egypte est donc "pour le moment" objectivement dans le même camp qu'Israël, et c'est un évènement exceptionnel. Pour l'illustrer, on pourra par exemple voir cette vidéo publiée par le site Memri qui montre comment le Hamas est durement interpellé sur les télévisions égyptiennes :

Il suffit de suivre les différents acteurs s'agiter pour obtenir un cesser le feu, pour reconnaitre la cartographie politique actuelle du Proche-Orient. Le Qatar - "base arrière" des Frères Musulmans et où réside Khaled Mechal, chef du politburo du Hamas - et la Turquie - dont le régime islamiste de l'AKP arme les mêmes "Frères" au sein de la révolution syrienne - ont proposé un plan intégrant en préalable quasiment toutes les exigences de l'organisation terroriste. Le Président de l'Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas, se trouve sur la corde raide, ayant bien compris que l'écrasante majorité de la Ligue Arabe soutenait  l'initiative égyptienne de cesser le feu sans conditions ; mais il est, en même temps, largement discrédité par sa propre opinion publique qui lui reproche de ne pas en faire assez pour les Palestiniens de Gaza (lire ici). D'où des messages parfaitement contradictoires : d'un côté, une déclaration grotesque où il accuse Israël de "génocide" comme le fait le Premier Ministre turc Erdogan, jamais en retard d'une déclaration incendiaire ; mais d'un autre côté, il laisse son délégué au Conseil des Nations Unies pour les Droits de l'Homme dire que les tirs aveugles de missiles contre les civils en Israël sont "un crime de guerre", ce qui est là encore une première étonnante ! Lire sur ce lien.

Paysage diplomatique rassurant, donc, et qui explique pourquoi des personnalités israéliennes plutôt connues pour leur modération soutiennent sans hésiter l'élargissement du conflit avec l'intervention terrestre depuis le soir du 17 juillet : je pense à la Ministre Tzipi Livni, qui a même laissé entendre qu'il faudrait peut-être aller "jusqu'au bout", c'est à dire renverser le Hamas ; je pense aussi  au diplomate et ancien Ambassadeur à Paris Daniel Shek, entendu chez nos excellents confrères de la chaine israélienne I-24, qui a reconnu que la "dynamique du conflit" - avec en particulier la découverte par tous du danger effroyable des dizaines de tunnels "offensifs" construits vers le territoire israélien - avait modifié sa position.

Mais paysage également fragile. D'abord parce que la première "grosse bavure", où il y aurait d'un coup plusieurs dizaines de civiles innocents tués par erreur lors d'un combat en zone urbaine - et un obus de char est bien moins précis qu'une bombe guidée par laser - pourrait faire basculer d'abord les opinions publiques occidentales, et ensuite leurs diplomaties. Mais ensuite et surtout, en raison de la mollesse plus qu'inquiétante de l'administration Obama. Entre un Secrétaire d'Etat qui tient pour personnellement responsable Benjamin Netanyahou de l'échec des négociations israélo-palestiniennes ; un Président qui s'avère sur tout les plans un indécis sans vision stratégique, ayant déçu ou trahi presque tout le monde dans la région ; et une opinion publique encore acquise à Israël mais absolument pas prête à un engagement sur le terrain pour "sécuriser" la bande de Gaza après l'élimination encore bien théorique du Hamas ... le gouvernement israélien a du souci à se faire !

D'où les questions de fond qu'il faudra bien se poser une fois cette guerre là terminée et en supposant au final cette fois une vraie victoire sur les islamistes de Gaza, et non un sursis avant le prochain round : un gouvernement israélien ayant parmi sa coalition des partis politiques hostiles à toute négociation serait-il capable d'accepter un transfert de souveraineté de ce territoire à l'Autorité Palestinienne légale ? Les états occidentaux, si mous face aux vrais sponsors du Hamas - l'Iran, le Qatar et d'autres - sont-ils prêts à engager des moyens  réels pour associer un contrôle sécuritaire effectif à la levée du blocus, indispensable pour une vie décente des Gazaouis ? Pas de réponses à ce stade là-dessus. Et donc incertitude totale sur "la photo de fin", selon l'expression classique des articles anglophones.

Jean Corcos

15 juillet 2014

400.000 pages ... et au moins un décompte heureux !



Au moment où je publie ces lignes, la nouvelle guerre entre Israël et le Hamas n'est pas encore finie, hélas, l'organisation terroriste ayant refusé la proposition de cesser le feu formulée par l'Egypte et acceptée, à une large majorité, par le gouvernement de Jérusalem. Les heures, les jours qui viennent nous diront comment tourneront les évènements, et il sera alors temps pour moi et comme promis de vous en donner mon analyse.

En attendant, le sinistre décompte continue : nombre de missiles envoyés par le Hamas, nombre de missiles interceptés, victimes de part et d'autre ... aussi, je suis vraiment heureux de vous faire part d'un tout autre décompte : d'après mon relevé "Blogger" qui s'affiche automatiquement, nous avons dépassé aujourd'hui les 400.000 pages ouvertes depuis juillet 2007.

Je reviendrai dans quelques semaines sur ces "histoires de compteur", les profils des visites et ce qu'ils révèlent - de façon bien décevante en règle générale, mais c'est une autre affaire. En attendant, célébrons ce (modeste) évènement, malgré la triste actualité !

J.C

11 juillet 2014

Indignation sélective ...


Le sourire du mois
 - juillet 2014 


Hélas, depuis mon dernier article évoquant brièvement les risques d'embrasement et les raisons de mon silence, le Proche-Orient a basculé à nouveau dans la violence. Au corps défendant d'Israël, dont le gouvernement a tout fait pour éviter cette guerre voulue par le Hamas - même si ce dernier en a peut-être pris progressivement la décision, mais il sera temps plus tard de revenir sur cet engrenage.

Impossible donc d'ignorer cette actualité tragique, même si j'ai préféré le faire par un dessin de presse : un "sourire du mois" un peu jaune, mais qui dit bien les choses ...

Rendez-vous donc à nouveau dans quelques jours, quand nous saurons si le conflit va s'enliser ou non ; et surtout, quand on pourra en établir un premier bilan.

J.C


07 juillet 2014

Incroyable mais vrai : "Evenou Shalom Aleichem" chanté en Algérie !


Mon ami natif d'Algérie, le cinéaste Jean-Pierre Lledo - qui vit actuellement en Israël -, m'a envoyé tout dernièrement cette vidéo bien étonnante ...

Comme on l'imagine, les Chrétiens du pays, Maghrébins convertis pour l'essentiel, sont très mal vus. Mais certains n'hésitent pas à s'afficher, comme ceux d'Oran par exemple. Et ils chantent même - en arabe, en hébreu et en français - un grand classique du folklore juif ... mais en lui associant une prière qui ne l'est pas !

Bref un pur bonheur que je voulais partager avec vous.

J.C