Rechercher dans ce blog

02 novembre 2012

Malaisie : l'antisémitisme virulent d'un état sans juifs


A Kuala Lumpur, la capitale de la Malaisie, un pays dépourvu de toute communauté juive, responsables politiques et de la société civile passent un temps fou à se concentrer sur les juifs et Israël…. à 7000 kilomètres de chez eux.

A un point tel que cela pourrait passer pour une obsession.
Sans aucun juif sur son territoire, n'ayant eu aucun conflit direct avec Israël, le gouvernement encourage cependant les habitants à haïr Israël et les juifs – qu'ils soient israéliens ou pas.

La plupart des Malaisiens n'ont jamais vu de juifs: il y a bien longtemps que la minuscule communauté a quitté le pays.

Mais la Malaisie est devenue l'exemple type de ce que l'on peut qualifier "d''antisémitisme sans juif".

En mars dernier par exemple, le département fédéral des Affaires islamiques a diffusé un prêche à lire dans toutes les mosquées qui rappelle que "les musulmans doivent comprendre que les juifs sont leurs principaux ennemis, comme le démontre leurs attitudes égoïstes et les meurtres qu'ils commettent".


A Kuala Lumpur, la capitale de cet état de l'Asie du sud est, il est d'usage de blâmer les juifs pour tous les maux économiques de cette planète.


Pour les leaders du pays, les juifs et les israéliens sont "voués à être humiliés aussi souvent que possible".

En 1984, l'orchestre philharmonique de New York a du annuler une série de concerts dans le pays après que les autorités Malaisiennes aient demandé que soit retiré du répertoire l'œuvre d'un compositeur juif, Ernest Bloch.

La liste de Schindler est un film banni des salles obscures du pays ("de la propagande juive anti allemande" selon le gouvernement).


Le pays a banni tout échange commercial avec Israël – même si ils existent sous le manteau par l'intermédiaire de pays tiers notamment en matière d'informatique et d'électronique.


Israël essaie depuis près de cinquante ans d'établir des relations diplomatiques avec la Malaisie qui refuse, arguant que son opinion publique (composée à soixante pour cent de musulmans) ne le comprendrait pas.

Gerard Fredj
Israël Infos, 11 octobre 2012