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11 mars 2012

El Djezaïr - Guy Narboni, in memoriam


Qui se souvient de Guy Narboni ? En vérité, je ne le connaissais pas du tout, et c'est mon amie Michelle K., peintre de talents et qui tient un blog ( "La Tunisie et moi", lien ici ), qui me l'a fait découvrir.

Elle raconte comment elle a découvert cet artiste, juif né en Algérie, exilé à l'âge de 20 ans et dont toute la vie semble marquée par une sorte de fatalité ... Fatalité du déracinement, d'autant plus douloureux qu'il l'a connu en pleine adolescence ; fatalité de l'époque, peu ouverte aux textes durs et sans détours, désireuse d'abord d'oubli et que ses paroles trop sincères ne pouvaient séduire - il n'a pas connu, c'est vrai, un succès mérité ; et fatalité de la vie, tout simplement, qui fait partir certains alors qu'ils n'ont même pas profité d'une vieillesse heureuse - Guy Narboni avait 65 ans lorsqu'il nous a quitté, en 2008, un jour de fête de la musique.
Michelle regretta, profondément, d'avoir manqué ce rendez-vous avec l'artiste disparu. Elle fit la connaissance de sa famille, et décida de lui rendre hommage de la plus belle des manières : en redonnant vie à une chanson déchirante - El Djezaïr, Alger -, grâce à un clip vidéo, mêlant des photos d'un monde disparu à celles de Guy Narboni : un grand moment d'émotion. Les photos ont été choisies d'une manière remarquable, comme s'il s'agissait d'un vrai reportage historique. Mais les paroles du chanteur vont au delà de l'Histoire, sans haine, sans rancune, comme une prière pour les enfants de cette terre que le destin a séparés, "Vincent, Samuel et Mustapha" ...

Le site de ce chanteur est toujours actif, et vous pourrez y découvrir d'autres chansons.

J.C