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02 mai 2011

"Qu'il pourrisse en enfer ..."


Les journaux américains ont rivalisé pour trouver des "unes" à la hauteur de l'évènement historique ... la mort de l'ennemi le plus haï par les États-Unis, le responsable de dizaines de milliers de victimes d'attentats, en premier lieu celles du 11 septembre, mais de tellement d'autres avant et après, en terre d'islam mais aussi à Madrid, Londres, Bali et dans le monde entier ! 
J'ai retenu la couverture du "Daily News", parce qu'elle exprime quelque chose de très fort, au delà de la guerre contre le terrorisme, et au delà de ce succès marquant mais non encore définitif  : la haine, froide et nécessaire, contre un ennemi dont la mémoire doit rester maudite, à tout jamais. Et à qui on ne laisse même pas la chance de "reposer en paix", dans une tombe qui pourrait, hélas, devenir un lieu de pèlerinage pour les fanatiques qui l'ont suivi ! 
Personne n'a osé encore l'évoquer à ma connaissance, mais ce geste ultime des Américains qui ont "inhumé" en mer la dépouille de Ben Laden rappelle deux précédents : la crémation des pendus du procès de Nuremberg, puis quinze après, celle d'Adolf Eichmann ; dans les deux cas, les cendres avaient été dispersées. La même volonté d'effacer de la surface de la Terre une souillure qui a déshonoré l'Histoire humaine. D'oublier une folie, certes beaucoup moins meurtrière que celle du Troisième Reich, mais qui partageait tant de choses avec le nazisme : haine de la démocratie, antisémitisme obsessionnel, fanatisme cruel, délire guerrier, volonté de toute puissance ... tout cela pour finir, comme Hitler, comme un rat dans son réduit !  
Une dernière chose, enfin, non évoquée dans les médias français - politiquement correct, quand tu nous tient - mais que nous révèle le "Haaretz", journal israélien bien "colombe" pourtant. Alors que sa côte n'avait cessé de décroitre dans le monde musulman, c'est dans les Territoires palestiniens que Ben Laden conservait le plus fort pourcentage de supporters  ( 34 %, lire ici ). Et le Hamas - présenté par certains de nos experts orientalistes comme incontournable pour un règlement du conflit - vient de condamner "l'assassinat" d'un "guerrier saint" (et lire là) ... espérons que cela sera bien entendu dans certaines chancelleries européennes.

J.C